En 13 ans de collection de mangas, j’ai eu le temps d’accumuler un certain nombre de tomes et de séries – ou serait-ce un nombre certain ? Bref, j’avais envie de partager avec vous le contenu de cette mangathèque, à la fois riche mais concentrée sur certains domaines.
J’ai la fibre de la collectionneuse dans la peau, avec un papa qui adore chiner dans les brocantes, collectionner les vieilles motos et j’en passe. Je me « devais » donc d’avoir aussi ma petite somme de choses que j’adorerais regarder et utiliser. J’ai longtemps nourri le rêve d’avoir une pièce dédiée aux livres (mangas compris), couvrant l’ensemble des murs. Ce projet pourrait tout à fait être à ma portée, surtout que j’ai vu pas mal de trucs et astuces pour créer des bibliothèques intégrées à partir des fameux meubles Ikea. 😏
Pour en revenir au sujet, j’ai réalisé quelques statistiques pour mettre en perspective mes goûts – même si ce n’est pas tant une surprise – et voir quelles tendances se dégagent. Pour ce faire, j’ai utilisé les gestionnaires de collection des sites Nautiljon et Manga Sanctuary, même si pour le dernier, je ne suis pas à jour.
Je me suis donc basée sur le classement et la catégorisation de Nautiljon pour établir ces résultats, n’ayant pas encore créé de base de données maison – mais ça viendra un jour. J’ai souhaité fonctionner par séries, plutôt qu’en nombre de volumes pour vraiment faire ressortir certains aspects.
C’est bien beau ton petit speech d’introduction, vous allez me dire, mais il s’agirait quand même d’en venir au cœur du thème. Alors, comment se répartissent mes séries dans cette mangathèque ? Quels sont mes genres de prédilections ? Ai-je une préférence pour les séries courtes ou celles plus longues ?
Parce que j’aime les graphiques et que je trouve que ça donne un peu de gaité, je vous propose de découvrir tout ça grâce à quelques camemberts et autres diagrammes en bâton, accompagnés d’un peu de texte tout de même.
Une écrasante majorité de shôjo
À l’heure où j’écris ces lignes, je possède 274 séries différentes. Si je fais une répartition en fonction du type, j’obtiens une représentation plus que majoritaire des titres shôjo/yaoi/josei (67,8 %). Viennent ensuite les seinen (13,6 %) puis les shônen (12,1 %). Dans les 6,6 % restants, j’ai inclus les manhwa, manhua et global mangas.
Je pense que cela ne surprendra personne. Mes achats tout comme certains articles montrent cette appétence particulière pour les mangas correspondant à ce type. Shôjo, yaoi et josei ont été assemblés dans une même catégorie car je prends le terme de shôjo dans son sens large (et le terme de josei fait débat). J’ai bien conscience qu’il peut y avoir matière à discussion sur ce choix mais pour des raisons pratiques, j’ai préféré faire ainsi.
D’ailleurs, découvrez ce petit focus sur le shôjo. Le shôjo stricto sensu (issu d’un magazine de prépublication shôjo) représente 75,8 % tandis que le josei atteint 22,5 %. Pour l’instant, le yaoi demeure en retrait, mais c’est un type que je souhaite explorer davantage à l’avenir.
Mon appartenance à un collectif de blogueuses dédié au shôjo – dans son sens large – m’a fait prioriser pendant de nombreuses années l’achat de mangas de ce type. Les nouveautés qui m’intéressaient le plus étaient des shôjo, les séries que je poursuivais sans délai étaient des shôjo, les tomes que je lisais étaient des shôjo.
Puis, après la fin de ma pause manga, j’ai commencé à m’aventurer de nouveau du côté des terres shônen et seinen. Le shôjo est très varié – même si nous n’avons qu’une infime partie de ce qui se produit au Japon – et cela m’a très longtemps suffi. À présent, je ressens davantage le besoin d’explorer les autres cibles éditoriales, comme je le faisais au tout début de mon entrée dans l’univers manga. Bref, je veux sortir de ma zone de confort !
Principalement de la romance, du drame et de la comédie
Si on s’intéresse désormais à mes genres de prédilection, le résultat là encore n’est pas du tout choquant, en tout cas à mes yeux. La romance trône en tête avec 180 séries étiquetées comme telles, suivent le drame (135 séries), la comédie (112 séries) et la tranche de vie (84 séries).
Petite précision : comme chaque manga peut être affilié à plusieurs genres, cela donne bien entendu un résultat supérieur à 274.
Très tôt, j’ai été fascinée par la romance, surtout celle des shôjo (même si je n’ai jamais boudé mon plaisir de voir des couples ou indices de couples se former dans les shônen/seinen que j’adore). Mes goûts ont toutefois changé, évitant le plus possible les histoires d’amour toxiques. À l’époque ça passait un peu plus et puis, je n’étais pas aussi sensibilisée à la cause féministe. Il y avait bien sûr des récits qui me dérangeaient ou me faisaient rouler les yeux mais j’étais attirée (comprenez par là qu’il s’agissait d’un kink – un peu spécial, j’en conviens) par le combo jeune fille qui rencontre le bad boy du lycée. Maintenant, c’est beaucoup moins le cas, même si j’apprécie de voir l’évolution d’un personnage – criblé de défauts – et qui change au fur et à mesure de l’histoire.
Également, parce que j’aime ressentir diverses émotions lors de mes lectures, j’ai un grand penchant pour les séries dramatiques et comiques. Passer du rire aux larmes est, selon mes critères, un gage d’une série coup de cœur. C’est peut-être propre à moi, j’en suis consciente. J’ai du mal à dépasser le stade de la bonne lecture si ce n’est pas le cas. Au-delà du scénario, ce sont les émotions que me fait vivre l’histoire qui m’importent le plus. Un récit déjà vu ne me dérange pas tant que ça, sauf à être mal construit ou si les personnages ne m’aident pas à me plonger dedans.
Enfin, avec 84 séries estampillées tranche de vie, je pense pouvoir me considérer comme plutôt amatrice de titres plus axés dans le quotidien. Il règne une ambiance particulière, entre contemplation et réflexion. C’est agréable de pouvoir se poser, admirer le paysage que contemplent les personnages et prendre le temps de lire les dialogues. Bien entendu, cela ne m’empêche pas d’adorer les séries fantastiques.
Des séries plutôt courtes
Après avoir regardé les types de séries que je possède le plus ainsi que mes genres de prédilection, je voulais savoir comment se répartissait ma collection selon le nombre de tomes. Pour des raisons pratiques, je me suis basée sur les séries terminées dans leur publication (au nombre de 200 actuellement), donc pas forcément celles que j’ai achevées.
Ainsi, si je ne boude pas l’envie de compléter des mangas plutôt longs, j’ai une nette préférence (64 %) pour les séries courtes, à savoir 10 tomes et moins. La part de one-shot et volumes uniques représente tout de même près d’un quart de ces dernières.
Pour des raisons de budget et de place, il est évident que j’ai tendance à aimer les séries qui ne s’étalent pas trop. Surtout que j’ai du mal à tenir le rythme de parution sur la longueur et la durée : je finis toujours par être à la traîne et accumuler beaucoup de retard (que je ne rattrape pas forcément). Quand en plus certains titres m’intéressent, leurs volumes finissent par devenir difficiles à trouver voire impossibles. Dans d’autres cas, il y a aussi le risque que l’éditeur abandonne sa publication en cours – et c’est frustrant !
Les séries courtes ont un certain charme car elles sont assez dynamiques, et les temps morts sont moins fréquents. Par contre, pour développer un univers, aller dans un développement plus poussé des personnages, j’avoue aimer celles qui font entre 11 et 20 tomes. On alterne entre phases plus intenses et moments de calme, ce qui me plaît bien. C’est aussi le cas pour les titres fleuves qui possèdent plus de 20 volumes.
J’espère que vous avez apprécié cet article. Et vous, comment se compose votre mangathèque ?