Sorti en 2012, The Moon that embraces the Sun est un drama qui m’a subjuguée notamment grâce au jeu convainquant de ses acteurs et ses décors somptueux.
J’ai regardé cette série dès ses premiers épisodes, tellement j’étais impatiente de découvrir l’histoire. J’ai écrit cette chronique à chaud juste après le visionnage des derniers épisodes. Vous pourrez donc sentir tout mon engouement de l’époque à son sujet – soit il y a près de 8 ans.
On raconte qu’il y avait très longtemps, dans des temps immémoriaux, deux soleils brillaient le jour et deux lunes scintillaient la nuit. En conséquence, les journées étaient atrocement chaudes, et les nuits glaciales. Cette situation ne pouvant durer, un héro s’arma de son arc et élimina un des soleils et une des lunes. C’est ainsi que la paix et la prospérité revinrent…
Parce qu’elle a assisté à la mort du frère du Roi et qu’elle a souhaité le voir accéder au trône, Ah-Ri (Jeong Yeong-Nam), une shamane très puissante, est poursuivie et recherchée. Malgré ses blessures, elle parvient à échapper à ses assaillants. Elle croise le chemin d’une femme de bonne famille, se rendant en ville en palanquin, qui lui vient en aide et la cache temporairement. Pour la remercier de sa gentillesse, la shamane promet de protéger son futur enfant. Elle donne naissance par la suite à une petite fille nommée Yeon-U.
Quelques années plus tard, nous retrouvons Yeon-U (Kim Yu-Jeong) qui a bien grandi puisqu’elle est désormais âgée de 13 ans. À l’occasion de la cérémonie qui récompense les meilleurs élèves dans le domaine militaire et littéraire, Yeon-U, distraite par un papillon, le suit et se retrouve nez à nez avec le prince héritier (mais elle ignore son titre), Lee Hwon (Yeo Jin-Gu). Cette rencontre scellera leur destin…
Un succès télévisuel
The Moon that embraces the Sun est sans conteste l’un des meilleurs drama coréens que j’ai vus. Si je devais citer les qualités que celui-ci possède, ce serait : touchant, drôle, mystique, phénoménal, splendide, profond. Mais je crois que je pourrais écrire de nombreuses lignes de qualitatifs mélioratifs.
Il réunit un ensemble d’acteurs vraiment talentueux, comme Kim Soo-Hyun. Pour rajouter aux superlatifs, les audiences lors de la diffusion de cette série n’ont cessé d’augmenter à chaque épisode. Je pense que ce doit être l’une des meilleures audiences récentes (NDLR : de 2012 et de la période) : 42,2% lors du dernier épisode !
L’histoire se déroule sur deux époques. La première partie suit la rencontre entre le prince Hwon et Yeon-U à l’adolescence. Tandis que le reste se déroule 8 ans plus tard, quand Hwon (Kim Soo-Hyun) devient Roi.
Le récit est vraiment profond et recherché. L’intrigue politique prend toute sa place au sein du récit. En effet, elle se justifie par le fait que l’on craint le chaos, comme dans la légende.
Les personnages sont joués de manière remarquable : on sent leur détresse, leur tristesse et leurs craintes. On s’attache d’ailleurs très vite à eux, ou on les déteste carrément ! Les antagonistes le sont jusqu’au bout, sans aucune demi-mesure. C’est ce qui rend ce drama attachant et si particulier à mes yeux.
Yeon-U, une héroïne à part
Si ce drama est si atypique, c’est tout d’abord parce qu’il présente une héroïne, Yeon-U (Han Ga-In dans sa version adulte) originale. En effet, loin d’être un fille naïve et bécasse, elle possède beaucoup d’esprit et d’intelligence. Elle a appris avec l’aide de son frère aîné à lire, alors qu’à cette époque seuls les garçons peuvent accéder à l’instruction. C’est d’ailleurs ce qui lui permet de résoudre l’énigme lancée par le prince héritier.
Bien entendu, en plus de l’intelligence, elle possède une véritable bonté d’âme, considérant Seol comme une proche amie et non comme sa servante.
Two moons, two suns : le sceau du destin
Dans ce drama, l’idée que le destin joue un rôle implacable, laissant peu de libertés aux protagonistes, est omniprésente. Véritable instigateur des rencontres, c’est lui qui lie les âmes et les fait se torturer.
Donnons un exemple, lors de leur première rencontre, Yeon-U attirée par un papillon le suit, tandis que Hwon tente de s’échapper du Palais pour voir son frère. Le hasard les fait se croiser : subjugué par la jeune fille, le prince héritier tombe de son échelle et pendant quelques secondes des pétales de cerisiers tombent et une ombrelle vient les recouvrir.
Cette rencontre qui semblait fortuite ne l’est pas – oui nous sommes dans un drama, on s’embêterait tout de même pas à présenter des personnages sans raison cachée derrière – et leurs « retrouvailles » semblent prévues. Sans connaître l’identité respective de chacun, ils n’hésitent pas à se parler franchement. Le meilleur moment c’est quand la jeune fille critique la politique du roi.
D’autre part, concernant la légende des deux lunes et des deux soleils, elle est plus que jamais d’actualité : un peu comme si la Corée était vouée à avoir chaque fois des conflits de succession, une sorte de malédiction. Yeon-U n’est en réalité pas la seule à entrer au Palais pour devenir la dame de compagnie de la princesse. La fille d’un ministre est également choisie : Yoon Bo-Kyeong (Kim So-Hyeon).
De l’autre côté, Hwon a un demi-frère (du même père). C’est pour enrayer ce phénomène et le risque que cela peut engendrer que la Reine Mère fomente de nombreux complots. Elle parvient à agir en toute impunité, sans qu’on ne la soupçonne de quoi que ce soit. Elle va loin dans ses manœuvres, tellement elle est dénuée de tous scrupules.
Le destin n’agit pas seul. La magie est également très présente, représentée par les shamanes et leur don de voyance. Ces dernières représentent une institution à part avec ses codes. Une shamane doit renoncer à sa vie antérieure pour ne servir que sa nouvelle vie. On a souvent recours à elle en ces temps troublés, surtout pour guérir ou résoudre certains problèmes en passant par la magie.
Les premiers pas d’un jeune roi
S’il y a un élément dont il faut parler dans ce drama, c’est la politique ! Lorsque l’on débute cette série, Hwon est un jeune prince héritier têtu, indiscipliné et insouciant. Il est toutefois très intelligent du haut de ses 15 ans. Il reçoit la meilleure éducation afin de pouvoir succéder dignement à son père au rang de Roi.
Un drame va survenir et cela le bouleversera beaucoup. Du jeune homme souriant et toujours prêt à faire les 400 coups, on est passé à un être sombre et sarcastique une fois adulte. Son rang lui fait porter de lourdes responsabilités, qu’avec sagesse il parvient à assumer. Il se sent au départ impuissant mais peu à peu il commence à gagner en assurance, peaufine une stratégie et n’hésite pas à jouer un double jeu, pour sembler être au-dessus de tout soupçon et mieux piéger ses ennemis.
Il peut compter entièrement sur son ami Un (Song Jae-Rim ♥), devenu garde du corps personnel de sa majesté, qui le protège et l’aide dans sa stratégie. Ce jeune homme discret est également un proche du prince Myeong (Jeong Il-U), mais il sait se montrer fidèle et séparer les priorités.
Le génie de Kim Soo-Hyun se retrouve dans la grande étendue de portraits de sentiments qu’il parvient à faire décrire à son personnage. Les piques qu’il lance à ses ministres sont tellement sarcastiques et virulentes. J’adore ! De même que Yeo Jin-Gu est très talentueux également ! On ne voit pas la différence entre les deux. Le passage d’une époque à l’autre se fait le plus naturellement possible.
Portrait d’une société cloisonnée
Parce que l’histoire se déroule en pleine monarchie, la naissance est un élément important. On retrouve un clivage assez marqué entre les individus nés dans une famille pauvre et ceux appartenant à un milieu aisé.
Les premiers servent ces derniers, et n’ont que très peu de reconnaissance. Le Roi est un être tout puissant : tout contact physique est formellement interdit sous peine de se voir sévèrement puni. Personne ne l’égale au niveau de l’importance. De même que la noblesse se distingue par la qualité du tissu de ses toilettes : une soie qui brille et donne un aspect très raffiné.
Tandis que les gens normaux se vêtissent de hanbok en tissus basique. De manière systématique, on parvient à déterminer rapidement la « classe » à laquelle appartient une personne rien qu’en observant ses vêtements. Cela renforce donc le cloisonnement. D’ailleurs, même au sein des shamanes, il existe une distinction : les simples talismans (qui ne sont même pas des personnes mais des objets voués à recueillir les forces du mal pour les exorciser) et les autres.
Une série émouvante et captivante
The Moon that embraces the Sun est une série que j’ai dévorée du début à la fin, tellement elle m’a passionnée ! Une émotion très particulière se dégage. Elle m’a bouleversée, fait beaucoup rire par moments également. Tout cela est accentué par une superbe OST : des pistes choisies soigneusement, accordées aux différents moments. Je me suis même acheté le double DVD, c’est dire !
8 ans après : quel est mon verdict ?
Si je devais chroniquer cette série en 2020, je serais beaucoup plus nuancée.
The Moon that embraces the Sun reste l’une de mes séries favorites. Notamment, elle m’a permis de découvrir plein d’acteurs à leurs tous débuts. Que ce soit Yeo Jin-Gu, Kim Yu-Jeong ou encore Kim So-Hyeon, je les suis assez souvent dans leurs projets. Je n’oublie évidemment pas Kim Soo-Hyun, l’un de mes acteurs favoris, ainsi que Song Jae-Rim ou encore Im Si-Wan.
Par contre, je dois reconnaître que ça tire assez vers le pathos, histoire de faire pleurer dans les chaumières – et ça marche puisque les audiences sont là ! Je me suis fait avoir aussi puisque je n’ai pas arrêté de pleurer.
4 commentaires
Vu cette série courant 2022 en sous titré mais pas gênant du tout. J ai ADORÉ. Les acteurs sont formidables et les costumes sont magnifiques.
Bonjour,
Merci pour votre commentaire !
En effet, les costumes sont de toute beauté. Je me rappelle qu’à l’époque, ça m’avait beaucoup marquée – d’autant plus qu’il s’agissait de mon 2e ou 3e drama historique.
Contente que cette série vous ait plu ! 🙂
Oh lala Kim Yu Jeong et Kim So Hyeon sont toutes jeunes !
Je n’ai toujours pas vu ce drama…
Oui ça fait bizarre hein ? ^^ Elles sont trop mignonnes et déjà à l’époque, elles jouaient bien !