C’est totalement sur un coup de tête que j’ai décidé de commencer Taxi driver, à l’occasion d’un Week-end dramanimique d’avril dernier organisé par bo0ya. Eh bien, l’impulsion fait parfois bien les choses puisque ce début m’a beaucoup plu et donné envie de découvrir la suite.
Aujourd’hui, j’inaugure un tout nouveau type de chroniques sous forme de crash test – comme pour les vidéos make-up – en commentant mes impressions sur les deux premiers épisodes du drama. Cet article est donc volontairement partiel et basé sur ma réaction à chaud (bon, plus tant à chaud que ça vu la date de sortie de cet article…).
Comme assez souvent, je n’aime pas trop en savoir sur les séries que je regarde, me contentant du strict minimum : les thèmes, l’affiche d’un point de vue visuel et les acteurs principaux – dans le cas où je les ai déjà vus jouer. Parfois, l’affiche et les thématiques suffisent pour me lancer dans l’aventure d’un nouveau drama !
Mais cette fois-ci on atteint un degré de random jamais vu. *rires* Sans dire que j’ai appuyé sur le bouton play par hasard, j’ai simplement voulu prendre un drama disponible sur viki et toujours en cours. Je ne savais pas qui je retrouverais comme actrices et acteurs, et le scénario, je ne l’avais pas lu ! Le visuel de l’affiche me faisait de l’œil, d’un peu loin puisque j’étais sur tablette. Voilà comment je suis tombée sur Taxi driver.
TW violence et suicide : Avant toute chose, je me dois de vous avertir que cette série présente plusieurs scènes violentes non floutées. Dans cette chronique, je ne ferai que l’évoquer sans entrer dans les détails en dehors des balises spoiler, évidemment. Mais je préfère prévenir.
Intéressons-nous maintenant à l’histoire, que je ne dévoilerai pas trop.
Rainbow semble être une compagnie de taxi comme toutes les autres, mais ce n’est qu’une apparence. En effet, elle propose un service particulier à ses clients, que la loi n’a pas su protéger : les venger contre l’injustice qui les a fait se sentir plus bas que terre. C’est alors que Kim Do-Gi (Lee Je-Hoon), aidé par toute une équipe, intervient au volant de son taxi deluxe pour redresser les tords. Il n’y va pas par quatre chemins pour exécuter la mission qu’on lui a confiée.
Parallèlement, Kang Ha-Na (Esom), procureure, enquête sur des disparitions mystérieuses, dont un tueur en série récemment sorti de prison, aperçu pour la dernière fois dans l’un de ces taxis deluxe…
Un récit sombre et captivant mais violent
Je suis restée volontairement vague sur mon résumé car un drama comme celui-ci, qui joue beaucoup sur le mystère et les révélations qui en découlent, doit pouvoir s’apprécier sans disposer de trop d’éléments. Mais si la curiosité vous titille, je prévois tout de même d’ajouter quelques spoils pour pousser la réflexion plus loin – bien circonscrits à l’intérieur de balises dédiées.
Avec ses deux premiers épisodes, le titre annonce tout de suite la couleur sombre de son récit. Si les premières minutes sont assez mystérieuses puisque nous voyons un taxi premium parcourir Séoul pour se rendre à une destination précise, on est assez vite plongé(e)s dans l’univers peu réjouissant de la série.
Taxi driver est un drama qui nous confronte à notre propre morale : qu’est-on capable d’accepter pour que justice soit faite ? Les moyens importent-ils peu s’ils peuvent servir une fin jugée « noble » ? Forcément, je n’en suis qu’au début donc mes questionnements ne me mettent pas trop mal à l’aise. Mais je suppose qu’en avançant dans le récit, je vais sûrement être depuis en plus interrogée sur ma vision du bien et du mal.
Si le rythme est très intense, on prend le temps de nous expliquer le fonctionnement de Rainbow. Le drama s’ouvre sur la fin d’une mission, ce qui nous permet de voir comment la vengeance s’accomplit et quel est le sort réservé aux « méchants ». C’est avec le cas suivant que l’on comprend la méthode bien ficelée de cette entreprise.
Le déroulement de ce début est très captivant car on a envie de connaître la suite – surtout qu’elle s’étale sur les deux épisodes. On veut savoir comment la vengeance sera accomplie.
Taxi driver met à nu – sans détour – les travers et les zones d’ombre d’une société où la loi ne semble plus capable de protéger les victimes ni garantir l’ordre public.
Ainsi, on ne coupe pas aux scènes de violence, autant psychologique que physique. Comme je l’ai évoqué dans mon alerte en début de chronique, certaines ne sont pas floutées. Étant assez sensible en fonction de ce que c’est, j’ai trouvé cela parfois peu soutenable.
Malgré tout cela n’enlève rien à l’intérêt que je porte pour la série. Je sais juste que je devrais procéder avec précautions à certains moments.D’autant que cette débauche de violence n’est pas là gratuitement (enfin… pour les victimes c’est autre chose) mais elle sert à montrer la dureté de certains milieux, pour apporter à la série tout le réalisme nécessaire. C’est difficile à supporter tant les comportements de certains et certaines sont répugnants. On touche à un niveau de noirceur très profond !
Une très belle galerie de personnages
Taxi driver nous présente une galerie de personnages assez fantasques, auxquels je me suis déjà attachée. Loin de présenter une vision manichéenne de la société, le drama préfère dévoiler des personnalités ambiguës, navigant parfois en eaux troubles.
Je perçois notamment cette ambivalence dans le personnage interprété par Kim Ui-Song, Jang Seong-Cheol – le directeur de la compagnie de taxis Rainbow tout comme le fondateur d’une association d’aide aux victimes. Les scénaristes jouent volontairement sur cet aspect en nous le présentant sous deux angles différents.
D’un côté, nous avons la personne altruiste qui souhaite venir en aide aux victimes de crimes par le biais de son association. D’autre part, une facette moins reluisante de lui nous apparaît au cours de ces deux premiers épisodes.
L’acteur a vraiment la gueule (pardonnez-moi cette expression vulgaire) pour interpréter un personnage de cette trempe et le rendre tout à fait crédible. Je suis sûre qu’il n’a pas fini de me surprendre – en bien comme en mal.
Ensuite, nous avons Gi-Do, le conducteur de taxi deluxe qui n’hésite pas à bastonner quand il le faut (et il a la classe !) pour venger les victimes d’injustice qui font appel aux services de sa compagnie. Lee Je-Hoon, que j’ai adoré dans Signal, fait de lui un personnage hors du commun : entre héros taiseux qui annule le prix d’une course car il a rencontré un problème et l’esprit vengeur animé d’une rage profonde… Il parle peu mais quand il le fait, les mots ont un poids. Sa voix, presque robotique et sans émotion, en impose !
Et voir ce personnage entrer dans la peau de quelqu’un d’autre pour réaliser ses missions est tout à fait hilarant la plupart du temps. Dans une série aussi sombre que celle-ci, ces moments de rire font du bien !
Si Seong-Cheol et Gi-Do représentent l’ombre (les stills sont d’ailleurs éloquents), Kang Ha-Na, la procureure persévérante serait sûrement la lumière. À l’occasion de ces deux premiers épisodes, elle nous apparaît plus en retrait. Mais son rôle au sein de l’histoire ne tardera pas à s’intensifier au fur et à mesure qu’elle se rapprochera de la vérité. Ce que l’on voit d’elle me plaît beaucoup. Elle a un sacré caractère, n’hésite pas à aller au fond des choses pour découvrir le fin mot de l’histoire.
Bien sûr, la force de ce début de drama réside dans la petite bande formée par les employés de la compagnie Rainbow. Pyo Hye-Jin interprète la talentueuse Ahn Go-Eun, une hackeuse de génie qui n’a pas la langue dans sa poche non plus. Quand à notre duo de mécanos, Choi Kyeong-Gu (Jang Hyeok-Jin) et Park Jin-Eon (Bae Yu-Ram) sont tellement tordants que je les adore déjà. Tous ensemble, ils forment une jolie équipe – accompagnés de Gi-Do – très complice.
Une BO influencée par les 80s qui fait effet
Enfin, je terminerai par la BO qui m’a complètement soufflée ! A ce stade de mon visionnage, je n’ai pas eu l’occasion de tout entendre en ce qui concerne l’OST. Néanmoins, la piste instrumentale de Kim Sung Youl intitulée Model Taxi m’a fait le plus bel effet. Elle donne la part belle au synthétiseur et à une musique d’inspiration 80’s pour donner un morceau entraînant dans l’esprit de la synthwave. C’est d’ailleurs un genre musical que j’aime beaucoup et grâce au drama j’ai pu mettre un nom à ce mouvement !
J’aime l’écouter en boucle car elle me rappelle des scènes très marquantes dans le drama. Elle sert aussi de générique d’ouverture à la série.