Story of Yanxi palace

par Aena

Malgré ses 70 épisodes, Story of Yanxi palace est un drama passionnant de bout en bout, notamment grâce à son héroïne tête brûlée et ses costumes sublimes.

Si j’ai souhaité le regarder, c’est avant tout parce qu’il entre dans le cadre du challenge Rattrapage de drama (2020). Afin de quand même savoir de quoi il en retournait avant de me lancer dans cette aventure somme toute chronophage, j’ai lu le synopsis proposé par viki. Celui-ci m’ayant suffisamment intriguée, j’ai commencé son visionnage.

Déterminée à connaître la vérité sur la mort de sa sœur, Yingluo (Wu Jinyan) décide d’entrer au palais en tant que brodeuse. Très vite elle se démarque des autres, réussissant même à se rapprocher de l’impératrice Fuca Rongyin (Qin Lan). C’est alors qu’elle devient l’une de ses dames de compagnie.

L’impératrice et Yingluo vont alors nouer un lien spécial. Si la première lui apprend les us et coutumes de la cour, la seconde fait échouer tous les complots à l’encontre de sa bienfaitrice. Mais plus elle s’approche de la vérité, plus la cruauté des mœurs de la cour se dévoile à elle : le harem de l’empereur Qianlong (Nie Yuan) est impitoyable.

Une histoire passionnante faite de rebondissements

Story of Yanxi palace est un drama assez long mais qui réussit le tour de force de rester intéressant de bout en bout. On est plongé dans cet univers situé en pleine dynastie Qing (et plus précisément lors du règne de Qianlong). L’histoire se base sur des personnages réels tout en apportant des éléments romancés pour donner du corps à la narration.

Qui dit palais, dit intrigues de cour. Dans ce drama, la plupart des péripéties concernent directement le harem de l’empereur et moins les luttes intestines des différents ministres à ses ordres. Même si parfois, les deux sont liées.

Certes, on n’évite pas certaines machinations inutiles voire forcées vers la dernière partie de la série. Ça se voit qu’elles étaient présentes simplement pour faire du remplissage et n’avaient vocation à rien d’autre. On aurait largement pu s’en passer pour développer d’autres aspects. Je ne veux pas trop en dire plus afin de ne pas spoiler.

Dans un sens, question rebondissements nous sommes servis. C’est aussi en cela que le drama reste passionnant. On n’a pas le temps de s’ennuyer. Il se passe toujours quelque chose. Les coups de théâtre étant fréquents, nous ne sommes jamais tranquilles. C’est certainement la raison pour laquelle j’ai été tant investie dans le récit.

De jolies complicités malgré une concurrence acharnée au sein du harem

Le harem de l’empereur est un univers très compétitif où les rivalités sont à leur paroxysme. En effet, chaque concubine est « classée », et certaines ont un rang plus élevé que d’autres, leur octroyant davantage de bénéfices (plus de personnel, des dames de compagnie, un palais mieux situé, etc.).

Bien sûr, obtenir la visite de l’empereur leur offre la possibilité de concevoir un héritier, ce qui leur permet de sécuriser leur position. On voit donc que la place de la femme à cette époque est réduite à son rôle d’ornement et de génitrice d’héritiers, assurant la pérennité de la dynastie.

Chacune est donc perçue comme une ennemie par ses paires, qu’il faut annihiler d’une façon ou d’une autre.

Le harem de Qianlong autour de l’impératrice douairière

Ces sentiments de cruauté et insécurité se ressentent parfaitement grâce à une réalisation de toute beauté. Les plans des scènes intérieures démontrent une certaine opulence. Les pièces sont démesurément ornées, on ne sait plus où donner de la tête.

Tout ce vertige que l’on ressent nous aide à comprendre le confort matériel dans lequel vivent les différents personnages. Par opposition, nous prenons d’autant plus conscience de la froideur qui règne au cœur du palais. Certaines concubines n’ont pas une histoire très joyeuse, se trouvant dès leur plus jeune âge transformé en monnaie d’échange ou marionnettes de leur propre famille espérant l’ascension sociale.

Qui plus est, Qianlong est un empereur austère, aussi bien dans son gouvernement que sa vie personnelle. En tout cas, c’est ainsi que le drama nous le décrit. Son caractère en fait quelqu’un de presque détestable. Au tout début, je ne l’aimais guère. Complètement imbu de lui-même

Malgré toutes ces rivalités, de belles amitiés et complicités émergent. Il s’agit de véritables bouffées d’air frais à l’intérieur d’un palais étouffant.

Yingluo - Story of Yanxi palace

Yingluo, une héroïne peu commune et qui ne se laisse pas faire

Dès le premier épisode on entre dans le vif du sujet avec d’un côté les concubines de l’empereur, au caractère bien trempé, et de l’autre les servantes, qui se font traiter comme des moins que rien. C’est là que Yingluo, l’héroïne tire son épingle du jeu. Elle tient bien à se faire respecter, quitte à outrepasser ses prérogatives. Son culot paie !

Voilà donc un petit brin de femme très déterminée à lever le voile sur la disparition de sa sœur, peu importe que cela lui cause ou non des ennuis.

Elle paraît parfois sans cœur et manipulatrice. Malgré tout, je ne peux m’empêcher d’éprouver de la sympathie pour elle. Je la trouve tellement courageuse et avec des idées assez progressistes pour l’époque. C’est ce qui fait son charme.

On est donc loin du cliché de la gentille héroïne avenante, sans mystères ni mauvaises intentions et qui fait le bien autour d’elle. Au contraire, Yingluo est davantage nuancée, la rendant plus humaine et donc vraisemblable. Elle possède ses forces tout comme ses faiblesses.

En conclusion, Story of Yanxi palace est un gros coup de cœur et certainement, avec Nirvana of Fire et Three miles of peach blossom, l’un de mes c-drama favoris. Je ne saurais que trop vous le conseiller si vous souhaitez un drama long, qui traite d’intrigues de palais, tout en mettant en scène une héroïne forte.

6 commentaires

flore éphélide 31 juillet 2022 - 16 h 03 min

Bonjour
Je viens de regarder la série qui m’a poursuivie par don intensité assez longtemps. Elle est magnifique. J’ai été prise de grandes émotions par la fin. Pourriez-vous me donner votre avis justement par le dénouement….comment expliquer l’histoire de linguo et fuhen ? Merci

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Aena 4 août 2022 - 9 h 46 min

Bonjour, merci beaucoup pour votre commentaire et désolée pour mon retard. :'(

Pour moi aussi la série a eu un tel effet que j’ai mis du temps à retrouver quelque chose d’aussi captivant. Tant au niveau de la BO que de la réalisation. Et bien sûr l’histoire.

Cette fin est assez ouverte finalement par rapport à Yinguo et Fuhen, sans trop spoiler vu que les commentaires sont visibles par tous. J’ose croire que c’est plutôt positif et qu’il y a quelque chose pour eux dans une prochaine vie. ^^

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Florephelide 4 août 2022 - 22 h 44 min

Bonsoir, oui cela a été assez déroutant pour moi. Avec cette série enivrante, j’avais l’impression parfois d’être où de vivre avec les personnages et cette énergie à mis du temps à se dissiper. Mais la fin m’a laissée déboussolée.
J’imaginais autre chose, j’attendais tellement….
C’est là où l’on se rend compte de notre fragilité et de l’impact des émotions.

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Aena 5 août 2022 - 11 h 05 min

Tout à fait, j’ai ressenti la même chose ! C’est d’ailleurs souvent le cas des drama chinois qui ont des fins beaucoup plus ouvertes pour ne pas dire – dans certains cas – assez mélancoliques. Heureusement ce sentiment finit par s’estomper et il ne nous reste que les bons souvenirs ainsi qu’un peu d’interprétation ^^

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Whitaeh 7 février 2021 - 16 h 54 min

Coucou ! J’espère que tu vas bien. Ton article a réussi à attiser ma curiosité pour ce drama (j’avais lu des commentaires assez positifs le concernant sur MDL).

J’ai terminé Nirvana in Fire, que j’ai beaucoup aimé, à la fin du mois de décembre, donc je pense attendre un peu avant de me lancer dans le visionnage d’un autre drama historique. Toutefois, je le garde de côté.

Je comprends que nous avons une héroïne tête brûlée qui n’a pas froid aux yeux, ça change ! Et je pense que c’est nécessaire vu le harem auquel elle sera sans doute confrontée. On sait à quel point les femmes de l’époque sont impitoyables.

C’est rassurant de savoir que malgré le grand nombre d’épisodes, l’histoire a su rester intéressante !

Tu as écrit un très bel article, c’était agréable à lire 🙂

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Aena 7 février 2021 - 19 h 43 min

Coucou ^^ Oui je vais très bien et j’espère que toi aussi ! Merci beaucoup d’être passée sur mon article et d’avoir laissé ce beau commentaire ♥

Nirvana in fire doit être l’un de mes drama chinois préférés. J’ai beaucoup aimé l’histoire tout comme l’ambiance et les stratégies mises en place par les personnages ^^

Oui, Story of Yanxi palace est assez long – avec ses 70 épisodes – donc je comprends tout à fait qu’avant de l’enchaîner tu veuilles attendre. Mais c’est vrai que son héroïne atypique donne du corps au drama. Et puis comme tu le dis, c’est nécessaire pour survivre au sein du palais.

C’est rassurant de savoir que malgré le grand nombre d’épisodes, l’histoire a su rester intéressante !

Tout à fait ! ^^ Bien sûr, on n’évite pas totalement les moments moins captivants et répétitions, mais globalement j’ai été enchantée. Après je ne voudrais pas trop le vendre au risque de te décevoir.

Merci beaucoup ♥ Je suis ravie s’il t’a plu ! (j’ai tellement galéré à l’écrire haha)

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