Cela fait quelques temps que je collectionne et lis fréquemment des mangas, plus de 10 ans comme je le rappelle (peut-être un peu trop) souvent. Forcément, j’ai pu découvrir de nombreuses séries : certaines m’ont beaucoup plu, d’autres moins.
Mon classement mangas évolue souvent, au gré de mes coups de cœur du moment. C’est pourquoi, j’avais envie de parler de 9 séries que je préfère, de façon assez inconditionnelle et indépendamment de la période.
J’ai décidé de ne pas leur attribuer de place car j’en suis difficilement capable. Toutes sont différentes et me parlent à leur façon. Je ne dis pas que ce sont les meilleures ni qu’elles sont parfaites (la perfection n’existe pas en ce bas monde). Mais, l’univers qu’elles proposent, tout comme l’expérience de lecture qui s’en dégage me satisfont au plus haut point et savent résonner en moi.
Toutefois, j’ai tenté de balayer différentes cibles éditoriales, même si finalement le shôjo est le plus représenté avec 6 titres. Que voulez-vous, on ne se refait pas ! *rires* Autrement, vous serez peut-être surpris(es) ou non de voir que 3 des mangas que je compte évoquer dans cet article sont communs avec un autre top : ces 11 animes qui m’ont donné envie de lire le manga. Et là, la boucle est presque bouclée.
Cessons là la palabre ! C’est donc parti pour un classement, complètement subjectif (par essence, c’est l’esprit d’un top 😏) et j’assume, sur mes 9 mangas préférés de tous les temps (ou pas loin) ! J’aime parfois être théâtrale dans mes annonces…
Fullmetal alchemist
Lorsque je pense à mes mangas fétiches, il y a un titre qui me vient quasi instantanément en tête : Fullmetal alchemist. Son adaptation en anime (la première) m’avait séduite, et m’avait donc donné envie d’en découvrir davantage sur l’univers en lisant le matériel d’origine.
En effet, la série de Hiromu Arakawa n’était pas encore terminée, la fin de l’anime ne pouvait donc qu’être ouverte ou bien différente de l’original.
Le passage au manga s’est fait assez naturellement, car j’ai retrouvé le même ton à la fois dramatique et comique sous certains aspects que l’anime mettait en avant. J’ai été tout autant émue aux larmes ou hilare, que dans l’adaptation. Il ne faut d’ailleurs pas oublier les petits bonus, en fin de tome tout comme les surprises cachées sous les jaquettes, qui offrent de bons moments de franche rigolade.
Les personnages, dont certains sont complètement barrés, m’ont encore plus ravie. La mangaka parvient à leur donner vie et les rendre tous plus attachants les uns que les autres – de mon point de vue. Bien entendu, Ed le braillard a ma faveur. Mais, je n’oublie pas le colonel Mustang, Riza ou encore Armstrong. Il y en a bien d’autres, que je pourrais quasiment tous les citer.
De plus, le manga aborde de nombreuses thématiques – fortes – qui m’ont totalement saisie. Elles donnent matière à réfléchir. Et plus l’histoire avance, plus certains aspects sombres se dévoilent à nous, encore plus frappants. Je salue l’autrice pour avoir réussi à créer un univers aussi dense que captivant.
Petit fun fact : Fullmetal alchemist est sûrement la première série qui m’a initiée au blogging – à l’époque où les skyblogs avaient le vent en poupe, puisque c’est ce manga et cet anime (je ne sais plus) qui m’a donné envie d’écrire et partager mes avis sur la toile. Autant dire que cette série est très importante pour moi, à bien des niveaux !
Hana yori dango
Changeons complètement d’univers avec cette romance lycéenne de Yoko Kamio ! Hana yori dango c’est une série qui a bercé mes premières années d’amatrice de manga (depuis l’âge adulte, j’entends). C’en est à tel point que j’ai vu presque tout ce qui se fait sur la série : le drama, l’anime et même le film anime ou OAV (je ne sais plus quel format était-ce). J’ai dû lire intégralement le manga au moins 2 ou 3 fois.
Alors bien sûr, l’histoire se déroule sur 37 volumes (enfin 36 + 1 bonus) et commence à présent à dater. On n’évite donc pas les longueurs inhérentes aux séries fleuves. Certains discours peuvent faire tiquer à l’heure actuelle. Tandis que le style de l’autrice peut ne pas plaire, son trait s’améliore grandement au fur et à mesure des tomes.
Chez moi, ça fonctionne car j’ai ma dose de romance, de drame et de sujets sociétaux. Car Hana yori dango c’est aussi un récit traitant du harcèlement scolaire (ijime), à travers son gang de 4 fils de bonne famille qui adorent terroriser leurs camarades qui leur déplaisent – pour une raison ou une autre. L’ostracisation qu’ils aiment créer va souvent très loin, et la violence est tout autant verbale que physique.
Hana yori dango confronte aussi les points de vue et habitudes, issus de deux milieux sociaux qui s’opposent. L’arrivée de Tsukushi, symbole même de la classe moyenne, dénote complètement dans cet univers d’opulence. Tandis que la jeune lycéenne apprécie des vacances en simplicité, à Atami, ses camarades adorent parcourir le monde – juste pour 2 jours – dans l’une de leurs nombreuses résidences secondaires.
J’aurais tant d’autres choses à dire sur HanaDan, mais je me réserve cette dissertation pour une prochaine fois, sur une autre plateforme. 😉
Kimi wa pet
C’est grâce au drama que j’ai voulu tenter l’aventure Kimi wa pet. En effet, avec seulement 10 épisodes, l’histoire était loin d’être totalement retranscrite dans cette adaptation. Il s’agit, de mémoire, de mon tout premier drama, regardé en version basse qualité sur YouTube avec des épisodes coupés en 3 parties… On est loin des standards de maintenant !
Bref, pour en revenir à Kimi wa pet, l’histoire m’avait beaucoup plu et je souhaitais l’approfondir en lisant le manga. En 2009, il n’était déjà plus commercialisé par Kurokawa, alors j’ai mis quelques temps à l’acquérir d’occasion. Les 3/4 derniers tomes m’ont valu un peu cher (le double du prix initial) – même si pas tant que ça au regard des prix indécents pratiqués sur certaines séries (*tousse* Basara *tousse*).
Kimi wa pet m’a énormément émue, plus que je ne l’aurais cru. Cela tient principalement à Sumire, une héroïne qui a l’air forte, mais qui cache beaucoup de failles, ainsi que sa relation particulière avec Momo, ce jeune homme devenu son animal de compagnie. Alors, vu de cette manière, ça peut paraître bizarre et un peu indécent mais ça ne l’est pas tant que ça. L’autrice, Yayoi Ogawa, profite de cette cohabitation bizarre et cocasse pour instiguer de nombreux thèmes (manque de confiance en soi, dépendance affective, etc.) tout en évoquant de la place de la femme au sein de la société. Ce sont des sujets qui, à l’époque, en tant que jeune femme qui se construit, me parlaient énormément et qui continuent de me toucher même maintenant.
Inu Yasha
De la même manière que FMA, Inu Yasha est un manga dont j’ai découvert l’univers grâce à l’anime. Je suis tombée dedans et n’en suis jamais ressortie tellement j’ai été happée par cette série.
Comme à l’époque (en 2009) l’adaptation en anime s’arrêtait à un moment charnière de l’histoire, j’ai voulu découvrir la suite. Il faut le reconnaître, si j’ai progressivement acheté les tomes – et je le fais encore, j’avais lu la série par le biais de scans. Je sais, ce n’est pas bien… Quoiqu’il en soit, je me rattrape petit à petit : il me manque grosso modo une quarantaine de tomes. Fort heureusement, ils se trouvent assez facilement et la série est réimprimée de temps en temps.
Lire Inu Yasha c’est bien sûr s’immerger plus intensément dans cet univers folklorique si particulier, alliant voyage dans le temps et fantastique. L’humour, qui avait su me toucher dans l’anime, fait bien évidemment mouche dans le manga.
Cette adaptation est d’ailleurs ultra-fidèle, on retrouve bien l’esprit du manga. C’est la raison pour laquelle, je n’ai pas eu l’impression d’être tant dépaysée que ça en sautant d’un médium à l’autre, puisque lors de ma première lecture, j’ai pris la suite directe de la fin de l’anime (après le 167e épisode).
Si Inu Yasha fait partie de mes mangas préférés, même après plus de 10 ans, c’est parce que son histoire réussit à me captiver. Je pourrais la lire et la relire plus d’une dizaine de fois que je ressentirais exactement la même chose. Les passages qui m’émeuvent restent les mêmes. Je craque toujours autant devant Sesshômaru et je continue de détester Kikyô de toute mon âme. 😛 Et il ne faut pas oublier le duo improbable et hilarant Kagome/Inuyasha qui donne toute la saveur à cette histoire.
L’académie Alice
J’avais là aussi été charmée par l’anime, mais un peu frustrée par sa fin brutale. C’est donc comme ça que j’ai voulu lire ce manga de Tachibana Higuchi, qui met en scène de jeunes personnages confrontés à des difficultés qui peuvent parfois les dépasser…
L’académie Alice c’est une histoire fantastique avec des protagonistes aux bouilles adorables. Pourtant, on est loin de l’ambiance mignonne de l’anime. Le récit prend une tournure sérieuse au fur et à mesure que l’intrigue se dessine.
J’adore bien évidemment le trait tout en douceur et en style de l’autrice, si bien que je téléchargeais pas mal de wallpaper soit pour en faire des signatures (de forum) soit pour les garder comme illustrations à admirer de temps en temps. L’aspect choral me plaît d’ailleurs énormément. On suit un petit groupe d’enfants – et leurs professeurs, qu’on apprend à découvrir. Certains ont droit à un peu plus de développement que d’autres, mais ils sont tous attachants !
Dans L’académie Alice, ce que j’adore, c’est le mélange des genres. Alors bien sûr, le drame est présent mais le manga sait être drôle à certains moments, souvent aux dépends de Mikan. J’ai aussi été très émue, de nombreuses fois.
L’univers créé par la mangaka est lui aussi très complet et riche. Elle nous explique, par le biais de certains personnages, comment cela fonctionne – puisque comme la jeune héroïne, c’est tout un monde qui s’ouvre à nous.
Tokyo babylon
Les CLAMP sont des autrices que j’apprécie énormément. J’ai lu – ou regardé – un bon nombre de leurs séries. Par contre, il y en a une qui me fait davantage vibrer par rapport aux autres : Tokyo Babylon. Prélude à leur chef-d’œuvre inachevé qu’est X, cette série concentre en quelques tomes tout ce que j’aime lire.
Tokyo Babylon intègre du surnaturel dans une ambiance de monde décadent, à l’aube des années 2000. C’est le genre d’atmosphère pesante qu’on retrouve dans d’autres shôjo de cette époque (Tokyo crazy paradise, Ayashi no Ceres notamment). Ici, l’occulte côtoie le quotidien, pour nous présenter une série très mystérieuse et sombre.
On s’intéresse plus particulièrement à l’exorcisme au travers de son héros, Subaru, un jeune garçon de 16 ans qui aurait voulu être vétérinaire. Avec sa sœur jumelle, Hokuto, ils forment un duo attendrissant et comique, rejoint par le mystérieux Seishirô. Ce dernier dégage une aura spéciale, tout en étant très attirant (le côté fangirl qui parle).
Hélas, je ne peux pas trop allonger mon avis car j’ai lu Tokyo Babylon il y a plus de 10 ans ! Donc mes souvenirs sont un peu flous mais j’ai tellement aimé, qu’il me marque encore même autant de temps après.
J’espère vraiment qu’une réédition aura lieu parce que ce manga mérite vraiment que d’autres lecteurs et lectrices puissent en profiter !
Complément affectif
Ma confrontation avec Complément affectif remonte à une bonne dizaine d’années lorsque les forums étaient encore à la mode. En lisant les avis dithyrambiques d’autres lectrices, je ne pouvais pas ne pas commencer cette série qui venait de se terminer. J’ai d’abord commencé par le premier tome qui m’a immédiatement plu et il m’a fallu ronger mon frein pour obtenir la suite… que j’ai pu acquérir quelques temps plus tard, d’occasion. Je connaissais l’autrice grâce à Shibuya love hotel que Delcourt publiait à l’époque – ce qui m’avait donné envie de m’intéresser à ses autres titres.
Et là, j’ai bien senti que j’avais à faire à quelque chose de magnifique – à mes yeux. On est un peu dans le même style de thématiques que Kimi wa pet : la place de la femme dans le monde du travail et plus globalement au sein de la société. Des sujets qui même quasiment 20 ans après (18 ans très exactement) demeurent criants d’actualité !
À l’époque, le style Mari Okazaki divisait beaucoup. Il y avait les fans totalement subjugués par ses récits et celles et ceux qui n’arrivaient pas du tout à accrocher. Mais dès les premières pages, j’ai immédiatement été saisie par ce récit réaliste, sans faux-semblants et qui met le doigt où ça fait mal ! Émerveillée je l’étais encore plus en feuilletant les pages et en me délectant du trait délicat, enchanteur et tellement particulier de cette autrice.
Suivre Minami dans ses hésitations et la recherche de son propre équilibre m’a fait me poser beaucoup de questions, sachant qu’à l’époque, je n’étais pas encore jeune active. L’histoire donne matière à réfléchir, d’autant plus qu’on est quasiment plongé(e)s dans les pensées – les plus profondes – de cette jeune héroïne.
Malgré tout, je ne peux pas fournir un avis plus détaillé que cela à cette formidable série pour la simple et bonne raison que je ne l’ai pas terminée… Trouver les 5 volumes manquants (+ l’extra) s’est révélé impossible ou trop cher. Heureusement, j’ai pu récemment mettre la main sur les tomes 6 à 8 en italien. Quand je serai à jour, je pourrai continuer ma lecture – enfin !
Please save my Earth
Je dois bien le reconnaître, je suis une consommatrice de science-fiction assez réservée ; même si fort heureusement, je tends à réparer cet affront progressivement. Là encore, j’en avais entendu énormément de bien et je connais Saki Hiwatari grâce à Global garden (oui j’adore découvrir les auteurs et autrices dans un ordre absolument pas chronologique). C’est donc avec de bonnes dispositions que j’allais plonger dans cette histoire singulière… mais je n’étais pas prête pour ce que j’allais lire !
Les premiers volumes de Please save my earth font datés, autant dans le design que dans l’attitude des personnages principaux. Alice, l’héroïne, peut même agacer et le comportement de Ring m’a fait tiquer plus d’une fois. Passés ces aspects un peu négatifs, j’ai fini par être happée par ce récit à la fois captivant et mystérieux. On se prend d’intérêt pour le destin des personnages et leurs blessures.
L’autrice ne nous dévoile que peu d’informations, puisque nous nous situons principalement du point de vue d’Alice. Un peu comme elle au début, ainsi que ses camarades (certains, pas tous), on découvre très progressivement les enjeux de l’histoire… Tout n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît, jusqu’au climax de la révélation, que je trouve magistral.
Difficile d’en dire plus sans spoiler, d’autant plus que je n’ai pas relu PSME depuis maintenant quelques années. Tout ce qu’il me reste en mémoire, c’est la forte impression que ce manga m’avait laissé, et qui fait qu’aujourd’hui encore je le considère comme l’un de mes préférés.
Bride stories
J’ai découvert Kaoru Mori par l’intermédiaire de sa précédente série, Emma, et ça a été la claque, autant visuelle que narrative. Aussi, dès lors que Bride stories a été annoncé, j’ai immédiatement voulu lire ce manga.
L’autrice nous plonge au cœur des steppes caucasiennes et le dépaysement est total ! J’avais déjà succombé au style graphique de la mangaka, qui me plaît tellement que chaque planche est un véritable régal pour les yeux. Que ce soient les décors ou les personnages, on atteint un niveau de détails saisissant. En tout cas, c’est ce qui fait que j’adhère.
Bien entendu, l’histoire n’est pas en reste puisque l’autrice propose un récit touchant de femmes – et d’hommes – en lien avec le mariage. Monnaie d’échange entre deux tribus, fruit d’une rencontre arrangée, etc., chaque protagoniste dispose de son récit spécifique même si j’apprécie davantage de suivre Amir et Karluk, le couple principal. Cela étant, au départ, je reconnais avoir été un peu perturbée par la différence d’âge entre ces jeunes mariés, surtout la minorité de ce dernier. Leur relation demeure assez platonique, même si on sent l’intérêt que chacun éprouve pour l’autre.
De manière générale, Kaoru Mori décrypte avec beaucoup de sensibilité ces portraits de femmes, avec leur histoire particulière. Certaines m’ont d’ailleurs énormément émue. Bien que le rythme soit plutôt contemplatif, j’apprécie me poser devant chaque tome pour savourer tranquillement ce qu’il raconte.
Et vous, quels sont vos mangas favoris ? Est-ce que vous avez des titres en commun avec ceux que j’ai cités ?